31 août 2009

AF 447 - Reprise des recherches à l'automne

Trois mois après la disparition du vol AF 447 entre Rio et Paris, le BEA (Bureau d'Enquête et Analyse), chargé de l'enquête technique, a annoncé que les recherches devraient reprendre à l'automne.

Le premier mois de recherches suivant le crash n'avait pas permis de retrouver les boîtes noires de l'appareil. Une seconde phase de recherches menée par le navire océanographique de l'Ifremer le « Pourquoi pas ? » s'était elle aussi avérée infructueuse.

Question

En quoi une nouvelle phases de recherches pourrait réussir là où les précédentes ont échoué? De plus les balises des boîtes noires n'émettent plus aucun signal depuis longtemps.

La racine carrée

La première phase des recherches était focalisée sur la recherche des boîtes noires et plus particulièrement des balises acoustiques dont elles sont équipées. Les moyens mis en œuvre (Sondes de l'IFREMER, Sous-marin Emeraude, Towed Pinger Locator fournis par l’US Navy entre autres) étaient donc des moyens "passifs" de détection. Leur but était de détecter (d'entendre) le signal provenant des boîtes noires.

La prochaine phase de recherche sera probablement similaire à la seconde, mais avec beaucoup plus de moyens. On ne cherche plus directement les boîtes noires mais les débris de l'avion au fond de l'eau. Pour cela on utilise des moyens "actifs" de détection comme le sonar actif (il existe aussi des sonars passifs). Le principe consiste à émettre une impulsion sonore puis à relever et analyser l'écho de cette impulsion sur les objets qu'elle rencontre. La présence d'un objet métallique peut ainsi être détectée.

Les difficultés seront cependant les mêmes que précédemment : l'étendue de la zone de recherche, la profondeur de l'Atlantique sur cette zone et le relief sous marin.

Pour plus d'informations : page du BEA dédiée au vol AF 447

26 août 2009

Mars aussi grosse que la Lune... ou pas

Vous avez peut être reçu au cours des derniers mois un mail qui disait ceci :
Le 27 août prochain, à Minuit 30 minutes, regardez dans le ciel. La planète Mars sera la plus brillante dans le ciel étoilé. Elle sera aussi grosse que la pleine lune. Cela se passera le 27 août prochain, à minuit et 30 minutes, Mars sera à 34,65 millions de miles de la Terre.


Soyez donc certains de ne pas manquer ça. Cela nous apparaîtra, aux yeux nus, comme si la Terre possédait 2 Lunes!!!


La prochaine fois que cet événement se reproduira est prévu pour l'année 2287. Partagez cette information avec tous vos amis car PERSONNE en vie aujourd'hui ne pourra voir cela une seconde fois.
Si vous sortez en pleine nuit pour observer ce phénomène rarissime, vous allez avec certitude... ne voir rien du tout.

Le message en question est en effet un canular. La planète Mars ne sera jamais suffisamment proche de la Terre pour avoir un diamètre apparent équivalent à celui de la Lune.

Question

Quel est l'intérêt de faire circuler un tel canular?

La racine carrée

Le canular possède en réalité quelques fragments de vérité en lien avec ce qui c'est passé le 27 août 2003.

A cette date, Mars était à seulement 56 millions de kilomètres, ce qui représente la plus petite distance avec la Terre depuis 60000 ans.

La planète rouge est alors apparue très brillante à l'oeil nu, mais de taille comparable à toute autre étoile.

Certains messages circulant sur internet affirmaient alors (à tort) que vue à travers un télescope "de base", Mars serait aussi grosse que la Lune à l'oeil nu.

Quelques phrases en moins et plusieurs milliers de boutons "faire suivre" plus tard, Mars a pris l'habitude de se faire aussi grosse que la Lune le 27 août de chaque année, du moins dans les boites mails.

Pour plus d'infos :
- La nuit des deux lunes - Hoaxbuster
- Return of the Mars Hoax Science@NASA

19 août 2009

Atterrissage en douceur

Une nouvelle procédure d'atterrissage destinée à économiser du carburant a été testée pour la première fois en conditions réelles la semaine dernière (voir l'info en plus) par la compagnie Scandinavian Airlines System.

La procédure, effectuée avec un Boeing 737, consiste en une descente progressive et régulière jusqu'à la piste en suivant une trajectoire optimale calculée à l'aide de satellites.

Là où la procédure "standard" consiste en une descente par paliers qui oblige les pilotes à adapter à chaque fois la poussée des moteurs, la descente progressive permet de maintenir les moteurs à un régime constant, au ralenti.

Cette technique permet donc une économie de carburant impliquant une réduction des émissions de CO2 mais aussi une réduction du bruit en phase d'approche.

Cette expérience reste cependant difficilement généralisable pour le moment. Il faudrait que l'ensemble du trafic aérien adopte cette méthode pour qu'elle soit possible aux abords des grands aéroports où la fréquence des atterrissages est élevée. Le mélange des genres serait... d'un mauvais genre.

Question

Est ce que cette nouvelle procédure n'est pas dangereuse s'il y a besoin de faire une manœuvre d'évitement lors de la descente?

La racine carrée

Certains articles évoquaient des moteurs au "point mort" lors de la descente, concept qui n'a pas de sens pour un turboréacteur où il n'y a ni embrayage, ni boite de vitesse.

Il est donc tout a fait possible pour les pilotes de remettre rapidement les gaz pour retrouver de la poussée dans la mesure où les moteurs sont seulement au ralenti.

De plus, un avion de ligne est conçu pour pouvoir planer, même sans moteur. Il n'y a donc aucun risque que l'avion décroche soudainement.

L'info en plus

L'info est (re)sortie la semaine dernière via l'AFP, mais après quelques recherches, il semble en réalité que l' "éco-atterrissage" est pratiqué par la compagnie SAS depuis... janvier 2006.

Bug de l'AFP, info recyclée? Mystère...

Cf. info du 10/08/2009 et info du 21/12/2006. A la date de ce dernier (ou premier) article, plus de 600 "éco-atterrissages" avait déjà été effectués avec succès.

9 août 2009

Tu prends le camion ou bien? (avec l'accent suisse)

Étant donné un maxi-catamaran de 27 m de long, 23 m de large, équipé d'un mât de 50 m et pesant entre 18 et 20 tonnes, comment déplacer le voilier depuis Le Bouveret (Lac Léman - Suisse) jusqu'à Gênes (Méditerranée - Italie) ?

Vendredi dernier, l'équipe suisse de Alinghi 5 a tout simplement choisi la route la plus courte passant par le col du Grand Saint Bernard dans les Alpes, en utilisant tout aussi simplement... l'hélicoptère.

Un premier hélicoptère de type Super Puma s'est chargé du mât. Un hélicoptère russe géant de type Mil Mi-26 (un des plus gros appareil existant) a soulevé les coques d'Alinghi 5 du Léman destination Gênes à 270 km de là.

La participation prochaine du voilier Suisse à la 33ème coupe de l'America valait bien ce coup d'éclat.

Les images sont impressionnantes.



Voir aussi :
Site officiel d'Alinghi

2 août 2009

Henri Pitot plaide non coupable

Deux mois après la disparition du vol AF 447 entre Rio et Paris, l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne a demandé vendredi dernier que les sondes Pitot de marque Thalès soient remplacées (au moins pour deux d'entre elles) par une autre marque sur les Airbus A330 et A340.

Les sondes Thalès d'ancienne génération qui équipaient l'Airbus A330 du vol Air France avaient délivré des informations incohérentes d'après des messages émis automatiquement peu de temps avant le crash.

Question

Pourquoi a t'il encore fallu attendre une catastrophe avant de remplacer un équipement défaillant?

La racine carrée

A l'heure actuelle, rien ne permet de dire si ces sondes ont eu une influence dans la catastrophe. De plus, si cela était le cas, la défaillance des sondes seule ne suffirait pas à expliquer le crash.

Une sonde Pitot a pour fonction de mesurer la vitesse de l'avion en vol. Dans votre voiture, si votre indicateur de vitesse cesse de fonctionner, il y a peu de raison que votre voiture sorte de la route...

Question

Pourquoi ne mesure t'on pas la vitesse à l'aide d'un système GPS?

La racine carrée

Un récepteur GPS permet de connaitre sa position sur Terre (ou bien au dessus) et donc de déduire sa vitesse si l'on se déplace. Cependant, pour un avion, ce n'est pas la vitesse par rapport au sol qui est importante, mais la vitesse par rapport à l'air extérieur.

Les vents à l'intérieur desquels évoluent les avions pouvant être de l'ordre de 200 km/h voire plus, la vitesse par rapport au sol peut différer d'autant de la vitesse de l'avion par rapport au vent.

Et pour mesurer la vitesse d'un avion, on n'a pas fait mieux que M. Henri Pitot en 1732.